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25.10.1999

Tre domande de «Yedioth Yhronoth

Alle tre domande del signor Eran Tiefenbrunn, corrispondente per la Germania del giornale israeliano «Yedioth Yhronoth», il signor dott. Ch. Blocher ha risposto il 25 ottobre 1999 per iscritto come segue: Egregio signor Tiefenbrunn Qui di seguito sono esposte le risposte alle domande che mi sono state rivolte: Le elezioni di ieri manifestano, secondo Lei, una svolta nelle relazioni fra ebrei e non ebrei in Svizzera, soprattutto dopo due anni di trattative fra le banche svizzere e le organizzazioni ebraiche? L'accordo relativo ai vecchi conti, concluso fra le banche e le organizzazioni, viene considerato da Lei, rispettivamente dal Suo partito, un evento positivo? Per me la Sua domanda è incomprensibile. Il risultato delle elezioni di ieri non induce alcun cambiamento nel rapporto fra ebrei e non ebrei. Questo tema non è stato nemmeno importante nella lotta elettorale. Le trattative fra le banche svizzere e le organizzazioni ebraiche in America riguardano unicamente le banche, non sono una questione politica. Se le banche svizzere dovessero aver commesso, un qualsiasi errore (p.e. per gli averi non rivendicati), il compito di regolare la questione nell'ambito delle disposizioni legali spetta alle banche stesse, e non allo stato. Pensa che il Suo successo elettorale possa sollevare aspre critiche internazionali, analogamente a quanto accaduto in seguito al successo di Jörg Haider in Austria? Non vedo perché il successo elettorale dell'Unione Democratica di Centro (UDC/SVP) dovrebbe dar addito ad aspre reazioni. Il nostro partito propugna la sovranità e la neutralità della Svizzera, mentre rifiuta, per tale motivo, un'adesione della Svizzera all'Unione Europea. Sostiene però un atteggiamento aperto del nostro paese, nell'ambito del quale si curino rapporti amichevoli a livello politico, culturale ed economico, senza lasciarsi bloccare. I cittadini ebrei svizzeri devono temere reazioni antisemitiche? In Svizzera non regna un atteggiamento antisemitico. Pur ammettendo che molti cittadini e cittadine svizzeri non abbiano dimostrato comprensione per le richieste di denaro presentate in modo ricattatorio dal congresso mondiale ebraico, il cui nome fuorviante ha destato l'impressione che fossero gli ebrei per antonomasia a sostenerlo. La Svizzera ha interpretato quale evidente ricatto la minaccia di interrompere le relazioni commerciali con le banche svizzere in America. Questo appello è stato per gli svizzeri altrettanto incomprensibile quanto la a suo tempo disastrosa proposta "Non comperare dagli ebrei". Il partito dell'Unione Democratica di Centro è chiaramente contro qualsiasi forma di antisemitismo, razzismo o estremismo di destra. Distinti saluti Christoph Blocher

13.10.1999

Je suis ce que je pense

Lu pour vous: Article dans L'illustré du 13 octobre 1999 Christoph Blocher en campagne Entrepreneur, financier, parlementaire, tribun, chef de parti... Mais comment fait Christoph Blocher pour se multiplier sur tous les fronts? L'Illustré a suivi deux jours durant la grande star de la petite comédie politique suisse. Par Phillipe Clot, le 13 octobre 1999 Zurich appartient à ceux qui se lèvent tôt. Christoph Blocher se lève tous les jours à 5 heures et demie. "Comme les paysans", nous fait remarquer l'ancien élève agriculteur. Il se prépare un café, qu'il boit dans sa bibliothèque en écoutant du Mozart. Sous ses yeux, le lac de Zurich projette des reflets encore lunaires sur toute la largeur des immenses baies vitrées. Dans sa nouvelle propriété de Herrliberg, ceinturée par un extravagant mur d'enceinte et protégée par une batterie de systèmes d'alarme, le leader industriel et politique profite de ce moment de solitude pour rassembler ses idées. Il peut aussi compter sur ses oeuvres d'art pour trouver l'inspiration: Anker, Hodler, Segantini ou encore Giacometti se disputent la blancheur immaculée de ces grandes pièces aseptisées. "Je n'aime pas beaucoup les musées, même si j'en visite régulièrement. Je me suis donc constitué cette collection, car j'estime qu'il faut vivre avec les oeuvres d'art pour les apprécier à leur juste valeur. Et je prends plaisir à changer régulièrement de tableaux aux murs. Je n'hésiterais pourtant pas à me séparer de cette collection privée si mon entreprise EMS-Chemie devait connaître des difficultés. Ce hobby n'a rien de spéculatif." Enchanté de notre intérêt, il nous fait faire le tour d'une partie de sa fabuleuse collection qui chante l'époque révolue d'un monde majoritairement rural et d'un petit peuple aux bras noueux. C'était avant la dilution des valeurs, avant le nivellement des cultures. C'était la Suisse indépendante et neutre chère au chef de l'UDC zurichoise. C'était il y a un siècle, une éternité. Ce matin-là, Christoph Blocher se prépare à endosser un rôle qu'il n'affectionne guère, celui de conseiller national: "Le travail au Parlement est lent et convenu. Il n'y a pas de vrais débats. Ce rituel m'ennuie affreusement. Pourtant, dans la salle des pas perdus, mes collègues expriment parfois des avis tranchés. Mais quand je les encourage à répéter leur opinion à la tribune, ils se défilent. Tout cela me pousse à être souvent absent des sessions. Mais, quand c'est nécessaire, je suis présent." Cet organisateur méthodique profitera de son pensum bernois pour donner rendez-vous près de la Coupole fédérale à l'ambassadeur de Finlande puis aux responsables de l'Asin. Et, le soir, retour à Zurich où il passera à la télévision privée Tele 24. Cette période de campagne électorale transforme son quotidien en un marathon qui commence à l'aube et se termine vers minuit. Mais, à aucun moment, ne surprendrons chez lui le moindre signe de lassitude ou de contrariété. Le personnage semble mû par une énergie renouvelable. L'intermède pictural terminé, nous partons pour la capitale dans la Volvo aux vitres arrière fumées. "Remarquez que ma voiture a déjà plus de 200 000 kilomètres au compteur", nous précise notre hôte, comme pour prouver son sens de l'économie. Le dévoué chauffeur est inquiet du retard pris sur l'horaire. Mais son patron conserve un calme olympien. Christoph Blocher est le plus agréable des interlocuteurs: attentif, amical, attentionné... Où est passé le tribun survolté, le cannibale du verbe? Sa parfaite capacité d'adaptation à son environnement est une des clés de son succès. C'est le signe du leader-né: déchaîné face au nombre, charmeur en tête à tête, toujours en avance d'un costume. A 8 heures pile, l'industriel appelle un à un les directeurs de son entreprise sur son téléphone mobile. Le ton est affable, quoique paternaliste. "Même si je n'ai rien de précis à leur dire, je les appelle, explique-t-il. Et rien qu'au timbre de leur voix, je comprends pas mal de choses." L'homme se pique en effet d'être psychologue. Et il l'est bel et bien, à sa manière, en se montrant très attentif aux gens. "Ce qui me motive, c'est le contact direct. C'est là qu'on travaille vraiment, que ce soit dans une entreprise ou en politique. Les théories abstraites du management moderne, je n'y crois pas. Un patron doit montrer qu'il est fidèle au poste", explique-t-il avec une simplicité désarmante. Même les inévitables enquiquineurs lui tenant la jambe, il les traite avec respect. On le devine pourtant constamment aux aguets. Chaque minute doit être exploitée avec le maximum d'efficacité. Chaque voix compte. Chaque parole échangée peut être porteuse d'enseignement. "Je n'attire pas que des personnes âgées" La veille de ce déplacement à Berne, il avait pu donner la pleine mesure de son appétit de contact, d'abord devant un parterre de cinq cents anciens à Zurich. "Vous avez bien compris qu'il s'agit d'une association de seniors, n'est-ce pas? N'allez pas écrire que je n'attire que des personnes âgées!" s'inquiète-t-il tout de même, en parfait connaisseur des médias. Laissant cet après-midi-là les thèmes délicats comme celui de l'asile à des membres de sa section cantonale, il ne s'exprime que sur l'Union européenne. Face à cet auditoire aux tempes grises, le défenseur de l'Alleingang n'aura pas à forcer son talent pour susciter des murmures d'approbation. Autre ambiance un peu plus tard à Winterthur, dans la grande salle de l'école d'agriculture de Wülflingen, où le jeune Blocher avait appris le métier de paysan, avant de se lancer dans le droit. Il s'agit ce soir-là de soutenir le candidat local de l'UDC au Conseil national. Blocher s'empare d'abord du pupitre comme s'il voulait l'étrangler. Ses manches de veste lui remontent jusqu'aux coudes, dénudant des bras nus et velus de travailleur. Cultive-t-il savamment ce look populaire ou est-ce naturel chez ce fils de pasteur? Ce qu'il y a de sûr, c'est que son tonitruant "meine Damen und Herren..." réveille toute la salle. Et c'est parti pour trois quarts d'heure d'un sermon très laïque. Il sert la soupe brûlante avec une louche d'ogre Cabarettiste, camelot, bateleur, fou du roi... Doktor Blocher cède la place à une sorte de Mr. Bean alémanique. Une heure auparavant, il répondait avec mesure aux questions d'une journaliste de la BBC. Maintenant, face à son auditoire, cet ennemi de la tiédeur sert la soupe brûlante avec une louche d'ogre. Pour relancer l'intérêt de la salle, il dispose d'un réservoir de bons mots dans lequel il puise toutes les cinq minutes. Il sait en outre moduler le ton et le volume de sa voix. Et, surtout, il regarde son public dans les yeux. Seule autochtone à ne pas succomber au charme blochérien, une journaliste alémanique se retourne vers le journaliste welsche avec un air atterré: "Je vous en supplie, ne dites pas à vos lecteurs que c'est cela la Suisse allemande." Ce soir-là, Christoph Blocher commencera par une anecdote autobiographique faussement dévalorisante: "Il y a quarante ans, j'étais élève de cette école. Un de mes professeurs m'avait dit: "Blocher, vous êtes si insolent et si méchant que vous n'arriverez jamais à rien!" Et les quatre cents citoyens présents sont déjà dans sa poche. Le tribun peut alors passer au plat de résistance: la démolition tous azimuts des idées à la mode auxquelles il oppose des valeurs anciennes. Les sonorités gutturales du dialecte accompagnent idéalement la virulence des attaques. Dans ce fief socialiste, où la grande entreprise Sulzer traverse une mauvaise passe, le tribun expose son credo économique: moins d'impôts, moins de bureaucratie et plus de gens compétents dans les conseils d'administration. Mais la mauvaise farce de l'Expo.01 lui permet aussi d'épingler ironiquement l'incurie du pouvoir fédéral. Puis il en vient à l'Union européenne porteuse, selon lui, de faux espoirs et au concept d'ouverture de la Suisse à l'étranger, tous deux balayés d'un revers de la main. Les notions sacrées de liberté et d'indépendance viennent renforcer cette ode au féodalisme ultralibéral. Et le bon peuple d'applaudir chaleureusement ces promesses d'une société à deux vitesses, certes, mais qui cultiverait les mêmes valeurs, la même musique folklorique, les mêmes mythes, le même goût du jardinage. Pratiquée dans un pays en pleine crise d'identité, la méthode rassure. Dans la petite comédie politique fédérale, Blocher fait tache en endossant simultanément les rôles de Guillaume Tell, du grand méchant loup et de l'industriel providentiel. Mais en bousculant seul contre tous les nouveaux tabous du politiquement correct, il fait surtout recette. "Mes opinions tranchées me valent bien sûr des attaques violentes. Je dois faire particulièrement attention dans les sujets les plus émotionnels comme le droit d'asile. Mais je m'efforce toujours d'être sincère. Je suis ce que je pense. Et ce que je pense, je le dis avec autant de clarté que possible." Au lieu de diaboliser sottement le ténor de la droite dure, ses adversaires feraient sans doute mieux de faire comme lui: sortir de leur villa, aller à la rencontre des gens, les écouter et leur parler sans détour. En un mot, ils gagneraient à faire de la politique.

08.10.1999

Blochersches Wetterleuchten in der Westschweiz

Umgang mit einer Partei, die noch fern und doch schon da ist Für Sie gelesen: Neue Zürcher Zeitung 8. Oktober 1999 Die Westschweiz erlebte das "Phänomen" Blocher während Jahren wie das ferne Donnergrollen eines Gewitters, das nach allen Vorhersagen die Saane nie überqueren würde. Auch heute ist die SVP im Welschland noch eine marginale Erscheinung; sie wird mit grosser Wahrscheinlichkeit zu einem allfälligen Erfolg der schweizerischen Partei bei den nächsten Wahlen wenig beitragen. Aber es wetterleuchtet. Vorbote welcher Zukunft? rfr. Lausanne, 7. Oktober Wie kommt es, fragt sich die "Liberté", dass Blocher plötzlich im Welschland derart präsent ist und sich der Teufel, als der er hier bis vor kurzem fast ausschliesslich dargestellt wurde, zum irritierenden Teufelskerl mausert? Der Bogen reicht vom grossen, siebenseitigen Interview im "Hebdo" bis zur Einladung in den Lausanner Cercle de la presse. Hat das alles, fragt sich der Freiburger Journalist, nicht Methode? Wird da - und auf Kosten von wem - schon dem Bundesrat Blocher das Terrain geebnet? Achtung: Wolf im Schafspelz Die Westschweiz hat, was die SVP- und Blocher-Kenntnis betrifft, Nachholbedarf. Blocher, das war eine reine Deutschschweizer Erscheinung, der Ober-Nein-Sager, der den EWR bodigte und gegen die Fremden ist, eine Neuauflage von Schwarzenbach, ohne Chancen im weltoffenen Welschland. Der Triumph in Zürich mit seinen möglichen Auswirkungen auf eidgenössischer Ebene schreckte auf. Die Maulkorb-Initiative verdeutlichte, dass es nicht nur um Europa- und Ausländerpolitik geht. Der Wahlerfolg Haiders ("L'Express": "Un Blocher autrichien", "Le Temps": "Haider, Blocher, l'automne des extrêmes") hatte gerade noch gefehlt. Nun entdecken die Romands, dass dieses Ungeheuer "das biedere Gesicht eines guten Onkels" trägt und auch französisch den Volkston trifft. Dem "Hebdo" gesteht Blocher gar, dass er an Gott glaubt und gelegentlich betet, "weil er manchmal das Bedürfnis hat, die Gewissheit wiederzufinden, dass wir gerettet werden". Die Journalisten erleben einen Politiker, den die Joghurt- Attacke vor der Lunch-Debatte nicht im geringsten aus der Ruhe brachte, der sie zwar nicht überzeugte, aber die Diskussion unangefochten beherrschte. Was tun? Das Wochenmagazin mahnt (ungefähr wie das Muttertier im Märchen vom Wolf und den sieben Geisslein seine Jungen), dass (trotz der weissgepuderten Pfote) die "politische Vision einer abwehrenden, sich an die überholte Neutralität klammernden, rechthaberischen Schweiz" gefährlich sei und bleibe. Ihr, nicht dem Menschen, gilt es eine Absage zu erteilen: "Christoph Blocher est sympathique, nous ne voterons jamais UDC." Auf dem Weg zur "nationalen" Partei Die SVP bemüht sich, stärker ins Welschland auszugreifen und zur gesamtschweizerischen Partei zu werden. Noch kann niemand die Hand dafür ins Feuer halten, dass ihr die Expansion gelingt. In traditionelle Parteienlandschaften einzudringen ist schwierig. Weder die SVP noch die CVP schaffte es bisher, im Kanton Neuenburg Fuss zu fassen. Den Liberalen ist es in den letzten Jahren nicht geglückt, sich über ihre Stammlande hinaus zu verbreiten; im Wallis serbelt die Liberale Partei nach einem Anfangserfolg. Die Oberwalliser FDP, die heuer das zwanzigjährige Bestehen feiert, ist erst vor wenigen Jahren nach zäher Aufbauarbeit vielleicht der entscheidende Durchbruch gelungen, als sie das Stadtpräsidium von Brig eroberte. Achtzig Jahre lang warteten die Sozialisten im Wallis auf den Einzug in die Kantonsregierung! Das Welschland ist für die SVP ein hartes Pflaster. In den drei Kantonen Genf, Neuenburg und Waadt besetzen die Liberalen das Feld rechts der FDP. Es gibt zwar verwurzelte Kantonalparteien in der Waadt und im Kanton Freiburg, aber erstere liegt eher auf der "Berner" Linie, letztere befindet sich (Verlust des Regierungssitzes) jedenfalls nicht in bester Verfassung. Die Waadtländer SVP hätte den Staatsratssitz letztes Jahr wohl nicht (auf der bürgerlichen Liste) zurückerobert, wäre sie auf den Zürcher Kurs eingeschwenkt. Der heutige Staatsrat Jean-Claude Mermoud erklärte im Vorfeld der Wahlen, damals noch Präsident der Kantonalpartei: "Wir werden dank unseren Ideen der politischen Mitte stärker. Ohne Blocher." Verdächtig häufig lassen Maurer und Blocher in letzter Zeit die Bemerkung fallen, dass sie immer öfter Briefe aus dem Waadtland erhielten, in denen der Mangel einer konsequenter gegen Integration auftretenden Partei in diesem Kanton beklagt werde. Es würde nicht erstaunen, wenn die Waadtländer SVP in nächster Zeit einige Turbulenzen zu bestehen haben sollte. Aufbau im Wallis, Ausschluss in Genf Fürs erste zog es die SVP vor, nicht eine bestehende Partei umzupolen, sondern im zweisprachigen Wallis - wo sich der deutschsprachige Kantonsteil als Brückenkopf anbot - eine Neugründung zu forcieren. Sie suchte lange nach einer Basis im Oberwallis und knüpfte im welschen Wallis Kontakte mit der - Ecône nahestehenden - konservativen Absplitterung der CVP, zu welcher der Präsident der schliesslich gegründeten Partei, der die Stimmung im Kanton besser kennt, nun Distanz markiert. Im Wallis ist es der SVP gelungen, eine geographisch relativ breit abgestützte, wesentlich aus dem Gewerbe rekrutierte und von einem Intellektuellen präsidierte Kantonalpartei ins Leben zu rufen. - Die Walliser Erfahrung mag dazu beigetragen haben, dass die schweizerische Parteileitung den Fall des mit der "neuen Rechten" liierten Genfer SVP- Nationalratskandidaten Junod schliesslich zum Anlass nahm, hart durchzugreifen. Die Genfer SVP schleppt sich seit Jahren am äussersten rechten Rand mehr schlecht als recht dahin. Viel Potential geht der SVP nicht verloren, wenn sie diese Kantonalpartei ausschliesst. Im Gegenteil, "tabula rasa" mag den Strategen in Bern und Zürich nur recht sein, sei es, um einen breiter abgestützten Neuanfang nach dem Walliser Vorbild zu ermöglichen, sei es, um den Weg zu einer Annäherung an die Liberale Partei, die heute solche Szenarien allerdings noch weit von sich weist, nicht zu kompromittieren. Veränderte Perspektiven? Fühlt sich das Welschland gegen den "Blocherismus" nicht mehr in aller Selbstverständlichkeit gefeit? Anzeichen deuten auf eine veränderte Einschätzung der längerfristigen Perspektiven. Im Moment bieten die Kantonalparteien der SVP in der welschen Schweiz allerdings noch ein verwirrendes Bild. Es fehlt an Potential, charismatischen Figuren, profiliertem Auftritt. Konkret beunruhigt die SVP deshalb im Hinblick auf die kommenden Wahlen kaum eine der anderen Parteien, ausgenommen im Wallis, wo es besonders offen ist, wie viele Wähler den eingesessenen Parteien davonlaufen. Mit einem Mandatsgewinn der SVP rechnet man im Wallis indes nicht. Ihre Gründung ist eine "längerfristige Investition" (2000 finden kommunale, 2001 kantonale Wahlen statt).

08.10.1999

Wahlen 99 auf Tele 24

Schawinskis Gegenstück zur DRS-«Arena» Für Sie gelesen: Neue Zürcher Zeitung vom 8. Oktober 1999 Tele 24 löst seinen Anspruch als sprachregionales Informationsmedium vor den eidgenössischen Wahlen mit vier Live-Sendungen ein. Die Parteipräsidenten Franz Steinegger (FDP), Adalbert Durrer (CVP) und Ursula Koch (SP) sowie der Lenker der SVP, Christoph Blocher, sind je einen Abend bei Roger Schawinski zu Gast. Das Publikum, bestehend aus jeweils "100 kritischen Wählerinnen und Wählern", ist im Unterschied zur politischen "Arena" von Filippo Leutenegger in ein Restaurant ausgelagert und wird nur zwischen einzelnen Gesprächsblöcken zugeschaltet. Das erlaubt im Studio vertiefte Zwiegespräche, die nicht laufend durch eine applaudierende Zuschauerkulisse unterbrochen werden. Den - gelungenen - Einstand machte am Mittwoch der 90-Minuten-Talk mit Christoph Blocher. Roger Schawinski ist als Befrager um Klassen besser, wenn ihm jemand rhetorisch das Wasser reichen kann, als wenn er sich auf Kosten von unbeholfenen Heilern, Wahrsagerinnen oder Cervelat-Prominenten belustigt. Den Selfmademan Blocher und den Pionier der privaten elektronischen Medien verbindet neben der unternehmerischen Risikofreude auch die Kampfeslust gegen das (medien)politische Establishment, dem sie selber auch angehören. Aus diesem gegenseitigen Respekt entwickelte sich ein Gespräch, das auch weniger bekannte Facetten des Gebieters über die SVP und die Ems-Chemie aufdeckte. Blocher konnte glaubhaft darlegen, dass er mit Haider, den er nicht persönlich kennt, nur den Kampf gegen die Classe politique gemein hat. Anders als der österreichische Populist bleibe er seinen Auffassungen treu, sagte Blocher unter Anspielung etwa auf Haiders Slalomkurs in der EU-Frage. Nicht recht zusammenpassen wollten dagegen Blochers Loblied auf die wirtschaftlich prosperierende Schweiz und die pauschale Schelte für die Landesregierung. Persönlich hat Blocher Freude am Risiko in Wirtschaft und Politik, räumte aber auch ein, dass er sich mit seinen Entscheiden nicht immer leicht tut. Schlaflose Nächte in schwierigen Situationen gehören deshalb zum Alltag dieses Kantengängers. Dass selbst eine robuste Natur wie Blocher der Doppelbelastung als Unternehmer und Politiker sowie der Dauerpräsenz in den Medien Tribut zollt, zeigte die Bemerkung, nach der EWR-Abstimmung habe er einen Zusammenbruch erlitten. Aufschlussreich auch der Bildertest: Blocher, der nicht fernsieht, sah sich ausserstande, ein Dutzend Personen auf Grund einer Photo zu identifizieren. Das überraschte bei Starlets und Sportlern weniger als bei Persönlichkeiten aus Politik und Kultur, wie dem französischen Ministerpräsidenten Jospin, dem amerikanischen Präsidentschafts-Kandidaten Bush oder dem Kritiker Reich-Ranicki und dem Regisseur Düggelin. Dieser Test relativierte auch Blochers Rundumschlag gegen die Expo 02, weil er deren künstlerischen Leiter Heller nicht einmal aus den Medien kennt, geschweige denn sich aus erster Hand über die Landesausstellung informiert hat.

05.10.1999

Trois questions de «Yedioth Yhronoth

5 octobre 1999 Monsieur Eran Tiefenbrunn, correspondant en Allemagne du journal israélien "Yedioth Yhronoth", a posé trois questions à Ch. Blocher auxquelles ce dernier a répondu par écrit comme suit le 25 octobre:   Cher Monsieur, Voici les réponses aux questions que vous m'avez soumises: Les élections d'hier marquent-elles un tournant dans les relations entre juifs et non-juifs en Suisse, surtout après deux ans de négociations entre les banques suisses et les organisations juives? Considérez-vous, respectivement votre parti, l'accord intervenu entre les banques et les organisations juives sur les comptes en déshérence comme une solution positive? Je ne comprends pas votre question. Les résultats d'hier n'entraînent en rien une évolution des relations entre juifs et non-juifs. Ce thème n'avait d'ailleurs joué aucun rôle dans les campagnes électorales. Les négociations entre les banques suisses et les organisations juives en Amérique ne concernent que les banques, et pas la politique. Si les banques suisses ont commis une erreur (par exemple avec les comptes en déshérence), c'est leur devoir - et pas celui de l'Etat - de régler ces affaires dans le cadre de la loi. Vous attendez-vous à une réaction internationale à votre victoire aux élections de l'ampleur de celle suscitée par le triomphe de Jörg Haider en Autriche? Je ne vois pas pourquoi le succès de l'Union Démocratique du Centre devrait provoquer de vives réactions internationales. Notre parti défend la souveraineté et la neutralité de la Suisse et s'oppose de ce fait à l'adhésion de la Suisse à l'Union européenne. Mais il est favorable à l'ouverture au monde de notre pays, qui doit entretenir dans ce cadre des relations internationales amicales aux niveaux politique, culturel et économique sans restriction de son autonomie. Les citoyens suisses de confession israélite doivent-ils s'attendre à des attaques antisémites? En Suisse, il n'y a pas d'attitude antisémite. Il est vrai que de nombreux citoyens et citoyennes de notre pays ne comprenaient pas la forme d'extorsion par laquelle le Congrès juif mondial réclamait les fonds dormants, et le nom de l'organisation laissait penser qu'elle représentait toute la communauté juive. La Suisse a clairement considéré comme du chantage la menace de boycott des relations commerciales avec la Suisse aux Etats-Unis. Pour les Suisses, cet appel était aussi incompréhensible que la terrible exhortation de l'époque "n'achetez pas chez les Juifs". L'Union Démocratique du Centre s'engage clairement contre toute forme d'antisémitisme, de racisme et d'extrémisme de droite. Avec mes meilleures salutations, Christoph Blocher