Testi
10.12.2003
03.12.2003
Le principal problème du pays, c’est les dépenses publiques
Interview dans «Le Temps» du 3 décembre 2003 A une semaine de l'élection du Conseil fédéral, Christoph Blocher a donné une interview exclusive au Temps. Il s'exprime sur la manière dont il entend défendre ses convictions au gouvernement s'il y accède. Et sur la stratégie que suivra son parti, l'UDC, si sa candidature devait être rejetée. Le moment est venu pour la classe politique, dit-il, de choisir clairement entre un système de concordance et un régime de coalition. Interview: Jean-Jacques Roth et Titus Plattner Le Temps: Vous deviez, ce mardi, parler au groupe parlementaire démocrate-chrétien. Pour lui dire qu'il doit vous choisir à la place de l'un de ses deux propres conseillers fédéraux? Christoph Blocher: Ils me demanderont sans doute si je suis prêt à me présenter au poste de Kaspar Villiger, puisque tel est leur vœu. Et je leur expliquerai pourquoi c'est impossible, dans la mesure où la composition du Conseil fédéral doit obéir à la concordance arithmétique. Celle-ci implique qu'ils renoncent à un de leurs sièges. Ce choix n'est pas dirigé contre eux, il répond à une exigence de crédibilité: le PDC est devenu le plus petit des quatre partis gouvernementaux, il faut respecter les électeurs. La perspective de votre élection au Conseil fédéral fait craindre une rupture de la collégialité et du consensus. Lors des auditions devant les partis, il était question de vous demander des garanties. Blocher: Allons donc! Je les donne sans problème. J'ai appartenu à toutes sortes de collèges sans y rencontrer le moindre problème. Bien sûr, je veux m'engager avec toute mon énergie et toutes mes convictions au Conseil fédéral. Je défendrai mes points de vue sans faiblesse. Mais je ne détiendrai pas la majorité à moi tout seul! Nous chercherons des compromis, nous voterons. Et vous vous engagerez avec la même détermination pour défendre une position gouvernementale que vous n'auriez pas souhaitée? Blocher: Non. D'ailleurs j'observe que les autres ne le font déjà pas. Je sais toujours, à voir sa réaction, quelle était la position d'un conseiller fédéral. Quand on a perdu, on défend la position du collège avec loyauté, mais on ne tente pas de faire croire que c'est par conviction profonde. Sinon, on introduit le mensonge et l'hypocrisie dans la plus haute sphère d'autorité. Certains conseillers fédéraux, dans le passé, ont rompu la collégialité pour exprimer une conviction intime. Y seriez-vous prêt? Blocher: Dans des cas extrêmes, et seulement avec l'autorisation du Conseil fédéral. Si, par exemple, le gouvernement décidait d'ouvrir des négociations d'adhésion avec l'Union européenne, je ne pourrais pas me taire. Cette affaire représente un combat de dix ans. Il me serait impossible de dire que cette décision correspond à ma conviction profonde! Si vous êtes élu, vous affronterez une énorme pression. De quelle manière visible et rapide allez-vous répondre à l'attente de changement exprimée par vos électeurs? Blocher: Il est de l'intérêt supérieur du gouvernement de sentir que le peuple est derrière lui, d'avoir des conseillers fédéraux capables de communiquer et d'entraîner l'adhésion populaire. J'observe par ailleurs une extraordinaire attente populaire, et un soutien chaque jour croissant à ma candidature. Cela dit, même si je gouvernais seul, je serais bien incapable de combler toutes les attentes. Et puis il y a les compromis, le poids de l'administration... Je suis conscient de toutes ces limites. Mais je pense que le Conseil fédéral peut gagner avec mes compétences de chef d'entreprise et avec ma connaissance des réalités économiques. Vous dites vouloir gouverner de manière créative et constructive. Avez-vous des idées concrètes pour illustrer cet objectif? Blocher: Le plus gros problème du pays, c'est les dépenses publiques. Depuis cinquante ans, nous avons tout résolu avec de l'argent. Aujourd'hui, l'argent n'est plus là. Mais pour changer de cap, il faut une méthode. Je suggère que le Conseil fédéral entreprenne un vaste examen de toutes les options d'économies, de manière résolue et concertée. Il n'est pas question de déterminer à l'avance où couper, mais de créer un climat de travail créatif, tendu vers la recherche de solutions plutôt que par le débat idéologique. Il faudrait désigner un conseiller fédéral comme chef de projet. C'est un processus immense et un vrai combat. Je me mettrai à disposition si cela est souhaité par le collège. Bien sûr, en définitive, lorsqu'il s'agit de décider des coupes budgétaires, les choix politiques sont déterminants. Mais pas toujours. Prenons la recherche et la formation, où l'on dit qu'il faut augmenter les dépenses de 6%. Mais nous n'en avons pas les moyens! Il faut donc avoir le courage de dégager des priorités. Est-il pertinent, par exemple, de financer une recherche fondamentale dans le domaine de l'énergie nucléaire alors que nous ne construirons probablement plus de centrale nucléaire? Et si nous en avions besoin, n'y a-t-il pas assez de compétences dans d'autres pays pour nous permettre de le faire? Il s'agirait d'un audit? Blocher: En quelque sorte, mais il faut d'abord réfléchir entre conseillers fédéraux. Je crois beaucoup aux vertus du «brainstorming». Il n'est en tout cas pas question de faire appel à des consultants, qui ne connaissent pas les choses de l'intérieur et qui ne peuvent que proposer, jamais décider. Nous devons conduire ce travail nous-mêmes. Quelle en serait la durée? Blocher: Entre six mois et un an. L'administration nous dira qu'il faut plus de temps, mais je ne vois pas pourquoi il faudrait tarder. C'est une question de courage politique: les éléments budgétaires sont connus. Comptez-vous réduire les effectifs de l'administration? Blocher: Les effectifs sont sans doute trop élevés. Et il y a trop de tâches inutiles, ce qui altère le climat de travail. Le principal problème, c'est que, souvent, les gens ne sont pas dirigés. Pour le reste, j'estime que l'administration est d'un bon niveau. De hauts fonctionnaires, en privé, se disent prêts à démissionner si vous devenez leur patron. Blocher: Ah bon... Nul n'est irremplaçable. Mais personne n'a quoi que ce soit à redouter aussi longtemps qu'il remplit correctement sa fonction. Ce qui n'est pas acceptable, c'est un chef d'office qui s'exprime publiquement contre une décision du Conseil fédéral, comme on l'a vu à l'Office fédéral de l'environnement. Une telle attitude serait impensable dans toute entreprise. Comment se comportera votre parti si vous êtes élu? Blocher: Il gardera sa ligne politique, avec bien entendu une autre attitude. Si le Conseil fédéral fait un meilleur travail, les capacités de compromis augmenteront. A quels compromis êtes-vous prêt? Blocher: Je ne m'exprime pas à ce propos. Un compromis représente l'aboutissement d'une négociation, pas son préalable. C'est donc possible, aussi avec les socialistes, car les bons compromis naissent de positions claires. Y a-t-il des domaines où vous excluez un compromis? Blocher: Tout n'est pas affaire de compromis au gouvernement. Il y a aussi des votes, avec une majorité et une minorité. Evidemment, s'il est question d'adhérer à l'Union européenne, il ne faut pas attendre de compromis de ma part. Encore que j'en aie proposé un après la votation sur l'EEE, sous la forme d'un moratoire de cinq ans sur la question européenne. J'étais le vainqueur, pourtant. Et puis, il y a d'autres formes de compromis. Par exemple, je ne doute pas que Micheline Calmy-Rey soit en faveur de l'entrée de la Suisse dans l'Union européenne. Mais elle sait que les temps ne sont pas mûrs et que le peuple suisse n'y est pas prêt. Voilà une bonne formule de compromis. Peut-être que nous pourrions nous retrouver sur un moratoire de 10 ou 15 ans. Vous évoquez toujours le devoir, en disant que ce devoir vous pousse à vouloir. Avez-vous envie d'entrer au Conseil fédéral? Blocher: J'ai la conviction qu'avec une autre politique, ce pays irait beaucoup mieux. Je me suis battu pour cela durant vingt-quatre ans, sans désirer tel ou tel poste. J'ai consenti aujourd'hui qu'il est nécessaire que j'entre au Conseil fédéral, mais bien des aspects de la fonction ne sont pas motivants. Les contraintes, l'administration, ses lourdeurs... Cela dit, j'ai aussi l'envie de changer les choses, d'influencer; et cela, oui, ça me fait évidemment plaisir. Combien de temps voulez-vous siéger au Conseil fédéral? Blocher: Je vise une période de huit ans. Douze ans, ce serait encore mieux... J'aurais alors 75 ans, ce n'est pas si vieux. Konrad Adenauer a quitté son poste de chancelier à 87 ans, où il avait commencé à 73 ans. Tout le monde voit bien que j'ai en tout cas l'énergie nécessaire. Votre femme dit que vous aurez la vie plus facile si vous entrez au gouvernement. Blocher: C'est un énorme travail, rempli de contraintes. Mais c'est un travail constructif. Dans l'opposition, vous ne pouvez que freiner, bloquer et critiquer du matin au soir. Vous ne pouvez jamais apporter quelque chose de créatif. Nous avons fait cela pendant presque dix ans. Depuis 1992, lors du vote sur l'EEE, nous sommes dans l'opposition sur pratiquement toutes les questions importantes. On s'imagine d'ailleurs mal comment vous pourriez faire encore plus d'opposition. Blocher: Je vous assure que nous pourrions en faire davantage. Il faudrait pour cela modifier les structures de l'UDC, en termes de personnel et de ressources financières. En janvier prochain, si on devait nous refuser nos deux sièges, nous déciderions de tout cela lors d'une assemblée du parti. Nous devrions par exemple créer une structure pour l'organisation de référendums, afin de les faire aboutir rapidement et en engageant relativement peu de moyens. Les syndicats, il y a une dizaine de jours, ont jugé phénoménal de recueillir autant de signatures en 48 heures contre la 11e révision de l'AVS. C'est une question d'organisation: lorsque vous avez 1000 personnes prêtes à la récolte, c'est facile. Travailleriez-vous à plein temps pour le parti? Blocher: Peut-être pas au début, mais cela se transformerait sans doute assez rapidement en un plein temps. Engageriez-vous plus de moyens financiers personnels? Blocher: Sans doute. Mais au cas où nous aurions à combattre pour des raisons économiques, beaucoup d'entreprises seraient là pour nous soutenir. De plus en plus de chefs d'entreprise en ont plein le dos. Vous avez dit vous intéresser aux départements qui exigent un savoir-faire économique. Mais les autres conseillers fédéraux pourraient vous proposer le Département de justice et police, afin de mieux vous museler... Blocher: Même dans ce département, il y aurait certainement beaucoup de choses intéressantes à faire, notamment en matière de politique d'asile. Et qu'y feriez-vous de différent que Ruth Metzler? Blocher: Nos propositions dans ce domaine sont claires. Il faudrait combattre les abus de façon beaucoup plus déterminée et appliquer la clause de l'Etat tiers de manière plus stricte. Mais il existe aussi d'autres modèles intéressants, comme celui de Tony Blair, qui propose la création de camps de réfugiés dans les régions voisines des zones de conflit. Durant la guerre au Kosovo, j'ai du reste proposé que l'on finance une telle structure en Macédoine, et que l'on examine là-bas les demandes d'asile. Pour le reste, les propositions de l'UDC sont toutes dans nos initiatives sur l'asile, que j'approuve. Quelle différence politique faites-vous aujourd'hui entre les radicaux et le PDC? Blocher: Jusqu'aux élections, les deux partis ont fait la course au centre. Et tout d'un coup, on dit que le PDC est à gauche, que les radicaux sont proches de l'UDC. Tout cela est fantaisiste. Si ces deux partis étaient capables de se mettre d'accord sur ce qu'ils veulent, il serait possible de discuter. Ce n'est hélas pas le cas. La réalité, c'est que le PDC, avec 14% des voix, pèse la moitié de l'UDC. Il faut en tirer les conséquences. La concordance est-elle une notion purement arithmétique, ou a-t-elle un sens politique? Blocher: Clarifions les choses une bonne fois pour toutes. Soit on choisit un système de concordance, où les trois partis les plus forts ont deux sièges et le plus petit des quatre un seul, soit trois partis décident de former un gouvernement de coalition, à partir d'un programme commun. Si le PDC décide qu'il est au centre gauche et qu'il veut faire alliance avec les Verts et les socialistes, ce qui lui donnerait une majorité parlementaire, il faut un gouvernement de gauche. L'UDC et les radicaux – ce serait logique – doivent en sortir et nous entrerons dans un régime de coalition. La concordance, c'est autre chose. C'est le choix de quatre partis de gouverner ensemble avec des visions et des programmes différents. Nous y sommes attachés et nous avons fait de bonnes expériences avec. Mais vous pourriez obtenir beaucoup plus de résultats dans une coalition de centre droit... Blocher: C'est évident. Alors pourquoi défendez-vous en premier lieu la concordance? Blocher: Nous y avons énormément réfléchi. Dans une période de crise, les pays qui connaissent un système majorité-opposition ont recours à de grandes coalitions. Il s'agit de se serrer les coudes. Nous n'avons pas de guerre ou de grave crise en Suisse, mais nous devons résoudre des problèmes fondamentaux. Je pense que cet objectif est plus facile à atteindre si les quatre partis les plus forts sont au gouvernement. En plus, tous les conseillers fédéraux actuels viennent d'un système de concordance. Pour un gouvernement de coalition, il faudrait probablement d'autres conseillers fédéraux, parce que le système de gouvernement serait tout à fait différent. Pour ces deux raisons, nous avons tranché en faveur de la concordance. Mais pour la vraie concordance. C'est-à-dire que chaque parti propose celui qui le représente le mieux. Si toutefois ce système ne devait pas fonctionner, nous avons clairement affirmé que notre deuxième priorité, décidée le week-end dernier à Sempach, irait à la constitution d'un gouvernement bourgeois. Le soir du 19 octobre, aviez-vous déjà élaboré cette solution de rechange? Blocher: Oui, mais toujours comme une deuxième priorité. Nous ne l'avons pas annoncé à ce moment car nous nous sommes dit que si les autres partis étaient pour la concordance, nous n'aurions pas à proposer cette alternative. Mais au cours de ces trois dernières semaines, les socialistes se sont fortement prononcés contre ma candidature, si bien que j'ai remis sur la table la possibilité d'un gouvernement bourgeois. Cela implique que je sois candidat contre Micheline Calmy-Rey au cas où les deux conseillers fédéraux démocrates-chrétiens restent en place. Les radicaux et les démocrates-chrétiens devront alors choisir entre une coalition de droite ou de gauche. On saura ainsi clairement qui est avec qui. Les partis ont-ils décidé d'une stratégie pour éviter un tel chaos? Blocher: A ma connaissance, non. Mais pour nous, le déroulement du vote est désormais clair. Les partis se rencontreront une nouvelle fois ce jeudi, et l'on saura si quelqu'un renonce encore à quelque chose. En réalité, nous espérons tous que le PDC finira par retirer l'un de ses conseillers fédéraux.
01.12.2003
Eröffnungsrede vom 01.12.2003
von Nationalrat Christoph Blocher, Alterspräsident Liebe Ratskolleginnen, liebe Ratskollegen, Chers amis de la Suisse romande, Cari amici della Svizzera italiana, Cars amitgs dalla svizzera romontscha Saal ohne Fenster Wir Volksvertreter haben uns auch dieses Jahr wieder zusammen mit dem Bundesrat zur Eröffnung der Legislatur in diesem Saal eingefunden. In einem Raum, der mir in all den Jahren vertraut geworden ist. Doch ehrlich gesagt, so richtig wohl fühlte ich mich hier nie. Warum? War es das viele Papier, die bürokratische Betriebsamkeit, das dauernde Herumwühlen in toten Paragraphen, die oft monotonen Reden? Erst in diesen Tagen wurde mir klar, woran es liegt: Wir Nationalräte tagen in einem Saal ohne Fenster. Wir sind nicht die einzigen. Fast alle Parlamentarier der Welt politisieren in Ratssälen ohne Fenster! Sehen Sie sich um. Wir sind abgeschottet. Von Kunstlicht beleuchtet. In einem Saal ohne Fenster. Damit ist es unmöglich, aus den Ratssitzungen hinaus zu schauen ins Land, ins Leben, zu den Leuten, die doch unmittelbar von unserer Politik betroffen sind. Dafür muss die Wirklichkeit in zahlreichen Berichten, Botschaften, Bulletins zur Türe herein auf unsere Tische getragen werden. Und schwarz auf weiss stapelt sich dann diese papierene Wirklichkeit auf unseren Tischen. Kein Blick ins Innere Aber auch das Umgekehrte gilt: Kein Blick von aussen dringt in die Welt des Parlaments. Kein helles Fenster erlaubt den Blick auf die viel beschworene "Würde des Parlaments". Wir Parlamentarier leben abgeschirmt von der Öffentlichkeit, abgeschirmt vom Alltag, abgeschirmt von der oft rauen Wirklichkeit. Die Gefahr ist gross, dass wir Politiker die Wirklichkeit vergessen und nur noch unsere Papierwelt sehen. Eine Welt, die um sich selber rotiert und - weil sie nicht gestört wird durch die Wirklichkeit des Alltags - in eigenartiger Selbstzufriedenheit ruht. Das Bild von Giron Dazu passt das monumentale Bild von Giron, das wir ständig vor Augen haben. Der Maler musste seinen Engel mit einer Wolke bedecken, als ob man dem Parlament die nackte Wirklichkeit nicht hätte zumuten können. Dies wurde dem Künstler - so wird berichtet - befohlen. Diese Gefahr des Abgehobenseins ist nicht nur der politischen Führung eigen, sondern überall, wo geführt wird. Besonders auch in der Wirtschaft. Die Führungsspitzen der Unternehmen wohnen gerne in der obersten Etage, fern ab von den Niederungen des Alltags. Und die Geschäftsleitungen laufen - vor allem in guten Jahren - Gefahr, die Bodenhaftung zu verlieren. Darum sollten die leitenden Leute der Unternehmen mindestens einen halben Tag pro Woche hinaus durch die Betriebe schlendern und nichts tun als schauen und hören. Hinaus! Meine Damen und Herren, ich rufe uns - namentlich den neu gewählten Kolleginnen und Kollegen - in Erinnerung: Entfliehen wir der Gefahr, uns in der Abgeschiedenheit der Ratsäle und Sitzungszimmer behaglich einzurichten. Gehen wir hinaus ins Volk, zu den Menschen. Reden wir mehr mit den "gewöhnlichen Menschen" als mit den Eliten, wenn wir die Wirklichkeit erfahren wollen. Denn die "Unteren" wissen und sagen uns, wie es ist. Die "Oberen" sagen uns stattdessen, dass es so sei, wie sie meinen, dass es sein sollte. Der Gang hinaus lohnt sich, denn draussen in unserem Lande finden wir - ich zitiere - "ein opferwilliges und im Grunde nicht schwer zu regierendes Volk". "Nur gibt es einige Dinge, welche die Leute nicht ertragen. Dazu gehört vor allem eine gewisse Überschlauheit, die glaubt, auf den einfachen Untertanenverstand herabsehen zu dürfen." (Karl von Schumacher). Grundsatzdiskussionen Meine Damen und Herren, Der wohligen, windstillen Abgeschiedenheit der Ratssäle mag es zuzuschreiben sein, dass viel Grundsätzliches gesprochen und versprochen, aber wenig Konkretes beschlossen und erzielt wird. Grundsatzdebatten So habe ich in den vergangenen 24 Jahren unzählige Grundsatzdebatten erlebt und oft und vielen Grundsätzen zugestimmt, die leider ohne Wirkung blieben. Wie oft haben wir doch schon in diesem Ratssaal mit Reden, Vorstössen und Papieren die Bürokratie abgeschafft? Stets waren wir einig: Es braucht weniger Bürokratie, denn darunter leidet der Mittelstand, leiden die Bürgerinnen und Bürger. "Jetzt geht es der Bürokratie an den Kragen" so titelten die Zeitungen nach diesen Debatten. Nur: Die bürokratischen Lasten und Hindernisse sind nicht kleiner, sondern grösser geworden. Wie oft haben wir hier grundsätzlich die Schulden bekämpft, den Missstand der Schuldenwirtschaft angeprangert. Wie oft haben wir grundsätzlich beschlossen und versprochen, die Schulden seien zu senken. Doch die Schulden sind gestiegen. Wie oft haben wir in Grundsätzen beschlossen, es sei wichtig, dass die Bürgerinnen und Bürger weniger Steuern und Abgaben entrichten müssten, weil diese hohen Abgaben Arbeitsplätze vernichten. Und die Folge? Die Bürgerinnen und Bürger bezahlen immer mehr Zwangsabgaben. Wahlen Meine Damen und Herren, am 19. Oktober 2003 hat das Volk gewählt. Wir sitzen hier, weil uns das Volk als seine Stellvertreter nach Bern geschickt hat, um für sein Wohl zu sorgen. Viele Menschen in unserem Land fragen sich heute besorgt, ob in diesem Saal ohne Fenster die mit den Wahlen zum Ausdruck gebrachte neue Wirklichkeit überhaupt wahrgenommen werde, oder ob alles im gleichen Tramp weitergehe wie bisher. Viele Leute haben den Eindruck, die politische Führung sei weit weg von der Wirklichkeit und habe den Bürger und seine Probleme vergessen. "Lappi tue d'Augen uuf" So möchte ich die kommende Legislatur eröffnen in der Hoffnung, dass wir alle die mit den Wahlen zum Ausdruck gebrachte Wirklichkeit auch ernst nehmen. "Lappi tue d'Augen uuf!" - so heisst es am Schwabentor meiner Geburtsstadt Schaffhausen et pour mes amis de la Suisse romande, j'ai cherché la traduction du mot allemand "Lappi", mais il n'existe pas. Alors, c'est clair: Le "Lappi" existe seulement en Suisse allemande, mais le principe: "Lappi tue d'Augen uuf", est nécessaire aussi pour les Suisses romands, parce qu'elle veut dire "Ouvre les yeux", "regarde le monde". Sie sehen, grundsätzlich sollten die Ratssäle Fenster haben - auch dieser. Aber selbstverständlich nur grundsätzlich und im Prinzip. So verlange ich denn auch nicht, diesen Ratssaal zum Saal mit offenen Fenstern umzubauen. Jetzt ertappe ich mich, dass auch ich nur für etwas Grundsätzliches bin, was ich im Konkreten ablehne. Schade! Ich bitte Sie, machen Sie es in dieser Legislatur besser, auf dass wir unser Land und unser Volk bis 2007 gut vertreten. Liebe Ratskolleginnen, liebe Ratskollegen, Chers amis de la Suisse romande, Cari amici della Svizzera italiana, Cars amitgs dalla svizzera romontscha In diesem Sinne wünsche ich Ihnen eine gute Session und eine erfolgreiche Legislatur 2003 bis 2007 zum Wohle unseres Landes und unseres Volkes. Ich danke Ihnen.
29.11.2003
«Alles Sektiererische liegt mir fern»
Interview im "Tages Anzeiger" vom 29. November 2003 Bundesratsanwärter Christoph Blocher verspricht, Kompromisse mitzutragen, glaubt, seine Partei werde sich im Stil mässigen und mag frühere Aussagen nicht zurücknehmen. von Hannes Nussbaumer und Gaby Szöllösy Tages Anzeiger: Ihr Bruder Gerhard verglich Sie mit dem Rheinfall. Der frage auch nicht, ob er über die Klippe stürzen wolle, er müsse. Gehorchen Sie mit Ihrer Kandidatur einer höheren Gewalt? Christoph Blocher: Er hat das Bild gebracht, weil ich ein intuitiver Mensch bin. Was ich mache, tue ich, weil ich das Gefühl habe, ich muss es tun. Das kommt vielen Leuten vor wie der Rheinfall, der halt einfach seinen Lauf nimmt. Mit höherer Gewalt hat das nichts zu tun. Ich habe ein natürliches Gottvertrauen, aber alles Frömmlerische und Sektiererische liegt mir fern. Aber Sie beten zu Gott? Blocher: Ich habe Hemmungen, darüber zu sprechen, denn der Mensch ist nicht ein guter Mensch, weil er regelmässig betet. Aber selbstverständlich bete ich auch. Fühlen Sie sich mit Zwingli, dem Zürcher Reformator, wesensverwandt? Blocher: Wesensverwandt nicht, aber er ist eine interessante Gestalt. Er hat ja nicht mit Politisieren begonnen, sondern hat das Matthäus-Evangelium ausgelegt. Aber er hat gesellschaftlich und wirtschaftlich viel bewirkt zum Wohl der Bevölkerung. Zwingli wollte damals die Gesellschaft von religiöser Scheinheiligkeit, von Nichtstuerei und Verschwendung befreien. Haben Sie dasselbe vor? Blocher: Die Morallehre von Zwingli ist mir ziemlich fremd, ich finde, der Staat soll nicht in die Moral reinreden. Auch kann man die damalige Zeit nicht mit heute vergleichen. Ich setze mich für mehr individuelle Freiheit ein. Ich möchte die Menschen von den vielen Vorschriften und den hohen Steuern, Abgaben und Gebühren an den Staat befreien. Der Staat soll also sparen. Das Sparziel des Bundesrates - insgesamt sechs Milliarden - dürfte Ihnen gefallen. Wo setzen Sie an? Blocher: Erst sind Alternativen zu erarbeiten, bevor man sagen kann wo. Sparen muss man sicher in der Bundesverwaltung. 10 Prozent müsste man die Verwaltungskosten im Minimum senken - und könnte es auch. Der Bundesrat hält dies für nicht realisierbar: Das führe zum Abbau von 6000 Stellen, damit könnte die Verwaltung die gesetzlichen Aufträge nicht mehr erfüllen. Blocher: Der Bundesrat sagt, es gehe nicht, weil er es nicht tun will. Ich bin sicher, dass man dies ohne Leistungsabbau bewerkstelligen könnte. Angenommen, Sie wären schon im Bundesrat und überstimmt worden. Würden Sie Ihre abweichende Meinung publik machen? Blocher: Nein. Ich hätte im Bundesrat massiv Widerstand geleistet, müsste den Entscheid dafür nachher loyal mittragen. Ich stehe zum Kollegialprinzip, ich hatte noch nie Mühe damit und sass schon in vielen Kollegialgremien. Wo soll man sonst noch sparen? Blocher: Zum Beispiel in der Forschung und Bildung. Wir müssen Prioritäten setzen. Bei den Schwerpunktthemen müsste man wohl die Mittel noch massiv aufstocken, anderes ganz fallen lassen. Zum Beispiel glaube ich nicht, dass wir in nächster Zeit ein Kernkraftwerk bauen. Also müssen wir diese Technologie nicht mehr erforschen. Die Sozialwerke stecken in Schwierigkeiten. Soll man das Rentenalter erhöhen? Blocher: Nein, in nächster Zeit nicht. Die 11. AHV-Revision verlangt dies nicht. Wenn sich die Wirtschaft positiv entwickelt, so reicht das mindestens für die nächsten 15 Jahre. Natürlich kann Bundesrat Couchepin über eine Erhöhung des Rentenalters nachdenken, aber er muss sich doch jetzt noch nicht festlegen fürs Jahr 2015. Sie wollen bei der staatlichen Krippenförderung sparen . . . Blocher: . . Kinderkrippen sind keine Aufgabe des Bundes . . . . . . und Sie sind gegen eine Mutterschaftsversicherung. Wer zahlt die Altersvorsorge, wenn die Frauen immer weniger Lust haben, Kinder zu gebären? Blocher: Das sind arme Kinder, die nur auf die Welt kommen, weil es eine Mutterschaftsversicherung gibt! Es ist nicht Sache des Staates, Geburten zu fördern, um Arbeitskräfte zu erzeugen. Ich staune, wie Linke nun Geburten fördern wollen. Das haben früher rechte Diktatoren gemacht, um den Nachschub von Soldaten zu garantieren. Das erinnert mich an völkische Aussagen. Werfen Sie jetzt der Linken völkisches Gedankengut vor, nachdem Sie sie schon in die Nähe des Faschismus gerückt hatten? Blocher: Nein. Die Begründung, der Staat müsse dafür sorgen, dass Frauen Kinder kriegen, um Arbeitskräfte zu sichern, erinnert mich daran. Zudem: Ich habe nie gesagt, Sozialdemokraten seien Faschisten, sondern das Gegenteil. Aber es ist philosophisch erwiesen, dass der Sozialismus und der Faschismus dieselben Wurzeln haben, nämlich den Etatismus und den Kollektivismus. Zurück zur Sachpolitik: Vor einem Jahr noch haben Sie den Abbruch der Bilateralen II gefordert. Bleiben Sie dabei? Blocher: Das Schengen-Paket, das heisst eine Schweiz ohne Grenzen, ist abzulehnen. Das bereits ausgehandelte Zinsbesteuerungsabkommen soll man gesondert verabschieden. Dazu wäre die EU bereit. Wenn man Schengen ausnähme, sagen Sie dann Ja zum Rest der Bilateralen II, auch zum Erstasylabkommen Dublin? Blocher: Gegen Dublin - das heisst einen besseren Informationsaustausch im Asylwesen - stemme ich mich nicht. Doch man darf die Wirkung nicht überschätzen. Dublin rechtfertigt keinesfalls die Übernahme des ganzen Rests. Wenn man Ihnen so zuhört, fällt auf: Sie lassen sehr vieles offen. Blocher: Ich lasse nichts offen, das ich heute entscheiden kann und muss. Gewisse Dinge kann nur der Bundesrat beantworten. Etwa wo die Kosten des Bundes gesenkt werden können. Der Parlamentarier sagt wie viel - die Regierung muss sagen, wie man das machen könnte. Ausserhalb kann man nicht die gleiche Verantwortung übernehmen wie in der Regierung selbst. Sie haben das Parlament vor die Wahl gestellt: Blocher in den Bundesrat oder die SVP geht in die Opposition. Würde das im Bundesrat im selben Stil weitergehen: Der Entscheid fällt so wie Blocher will, oder die SVP geht in die Opposition? Blocher: Nicht ich, sondern die SVP-Fraktion hat das Parlament vor die Wahl gestellt. Für mich ist klar: Wenn ich in den Bundesrat gewählt werde, so bleibe ich mindestens vier Jahre dort, besser aber länger. Nichts könnte Sie zu einem früheren Rücktritt bewegen? Blocher: Theoretisch könnte es sein, dass mich die andern sechs ausgrenzen, dass sie Mobbing betreiben. Dann wäre die Situation natürlich anders. Aber das werden die andern Bundesräte nicht tun. Sie sagten am Wahlsonntag, Sie wollten enger mit den andern Parteien zusammenarbeiten, auch mit der SP. Wo kämen Sie denn den andern entgegen? Blocher: Ich zeige Ihnen doch jetzt noch nicht die Kompromisse auf. Aber ich bin bereit, Kompromisse mitzutragen, so wie ich das alljährlich in den Verhandlungen mit den Gewerkschaften tue. Keine Angst, dass Sie den Wählerauftrag unterminieren mit Konzessionen? Blocher: Es wird Enttäuschte geben. Sie geschäften mit China, obwohl dort Menschenrechte verletzt, die Demokratie missachtet wird. Kein Problem für Sie? Blocher: Nein. Wir verkehren auf der Welt mit sehr vielen sündigen Menschen. Ich bin für die Demokratie in der Schweiz, für die Staatsform in China bin ich nicht verantwortlich. Man muss investieren, dann wird auch in China vieles freier. Sie waren auch Präsident der Arbeitsgruppe südliches Afrika, welche während der Apartheid Verständnis zeigte, dass Weisse und Schwarze getrennt unterrichtet wurden und es ihnen verboten war, untereinander sexuelle Beziehungen einzugehen. Blocher: Die Arbeitsgruppe kämpfte dafür, dass das südliche Afrika nicht in die Hände der Sowjetunion fiel, das war damals ausserordentlich gefährlich. Diesen Kampf gebot die Freiheit! Die Arbeitsgruppe war eine Vereinigung von Politikern und Militärs, denen die geostrategische Lage von Bedeutung war, nicht Fragen der Apartheid, die ich stets ablehnte. Finden Sie immer noch, die Frau sei dem Manne untergeordnet, wie Sie das vor rund 20 Jahren beim Referendum gegen das neue Eherecht vertraten? Blocher: Einen solchen Unsinn habe ich nie vertreten. Ich bin noch heute der Meinung, dass bei Uneinigkeit der Eheleute der Mann die finanzielle Verantwortung für den Unterhalt der Familie tragen soll. Wenn Sie diese Verantwortungszuweisung als Überordnung verstehen, ist das nicht mein Problem. Einst erklärten Sie: «Die jüdischen Organisationen, die Geld fordern, sagen, es gehe ihnen letztlich nicht ums Geld. Aber genau darum geht es.» Der Satz kann Juden verletzen. Als Bundesrat wären Sie aber auch Regierungsvertreter der Schweizer Juden. Distanzieren Sie sich von der Aussage? Blocher: Nein. Es war so: Diese Organisationen in Amerika haben die Schweiz in gemeinster Weise ums Geld erpresst. Wenn ich die Gefühle von Schweizer Jüdinnen und Juden verletzt habe, so tut es mir Leid. Aber der Kampf gegen solche Erpressungen muss geführt werden. Die Schweizer fühlten sich durch die Erpressungen auch verletzt. Unvergessen Ihre Messerstecher-Inserate. Würde die SVP auf derlei Kampagnen verzichten, wenn Sie im Bundesrat sind? Blocher: Ich denke nicht, dass die SVP weiterhin solche Plakate schalten müsste, wenn wir eine vollwertige Regierungspartei wären. Als Oppositionskraft muss man sich Gehör verschaffen, man muss provozieren, zuspitzen, stark kritisieren. Die politische Auseinandersetzung in der Schweiz würde also anständiger? Blocher: Sicher langweiliger. Wäre Rita Fuhrer die schlechtere Bundesrätin als Sie? Blocher: Das müssen Sie die Fraktion fragen. Vor drei Jahren sagten Sie noch, Rita Fuhrer sei die bessere Bundesrätin als Sie. Blocher: Was damals auch zutraf. Aber seither hat sich die Konstellation geändert. Damals wäre Frau Fuhrer die Geeignetere gewesen - doch das Parlament hat einen Dritten gewählt. Samuel Schmid. Für diesen Fall hatten Sie damals schon einen noch schärferen Oppositionskurs angekündigt. Gemerkt hat man nicht viel davon. Blocher: Ja? Warum hat man uns denn stets diese heftige Opposition vorgeworfen? All die Inserate, Kritiken, die Asyl-Initiative, die Gold-Initiative - und jetzt soll man plötzlich von all dem nichts gemerkt haben? Sie würden heute in der Opposition auch mithelfen, das Sparpaket zu bodigen, sagt der SVP-Pressesprecher. Tatsächlich? Blocher: Der Gebührenbeschluss im Sparpaket passte uns zwar nicht, aber deswegen würden wir kaum das ganze Paket bekämpfen. Auch das Steuerpaket und die 11. AHV-Revision würden wir mittragen. Die Opposition sagt nicht einfach zu allem Nein. Herr Blocher, wollen Sie eigentlich in den Bundesrat? Eben sendete die SP noch zarte Signale, dass sie Sie per Stimmenthaltung eventuell unterstützen könnte - und schon brüskieren Sie sie mit der Attacke auf den SP-Sitz von Micheline Calmy-Rey. Blocher: Das ist keine Attacke. Weil wir für die Regierungsbeteiligung nach Wählerstärke sind, stehen der SP zwei Sitze zu. Wir müssen deshalb - auch wenn es uns schwer fällt - Herrn Leuenberger und Frau Calmy-Rey auf den Zettel schreiben. Sofern die Konkordanz beibehalten wird. Wenn aber die SP hilft, die CVP-Übervertretung zu sichern und somit gegen den klaren Wählerwillen verstösst, dann hat die SP die Konkordanz gebrochen. Dann können auch wir uns nicht mehr daran halten - leider. Sie könnten mit einem Bundesrat ohne SP ganz gut leben? Blocher: Ich glaube, wir würden in der heutigen Situation mit einer echten Konkordanzregierung mehr erreichen. Wenn Sie ganz generell die Wahl hätten: Eine Konkordanzregierung mit zwei SP-, zwei SVP-, zwei FDP- und einem CVP-Vertreter oder eine bürgerliche Regierung ohne SP. Was würden Sie bevorzugen? Blocher: Wenn in unserem System eine Koalitionsregierung besser verankert wäre, so würde ich eine rein bürgerliche Regierung vorziehen, heute aber eindeutig die Konkordanz. Werden die Entscheide des Bundesrats eher im Sinne der SVP ausfallen, wenn Sie innerhalb oder wenn Sie ausserhalb des Bundesrats politisieren? Blocher: Das haben wir uns auch überlegt. FDP und CVP werden stark auf unsere Seite tendieren müssen, wen wir in der Opposition sind, weil sie sonst in den nächsten Wahlen noch mehr verlieren würden. Vermutlich hätten wir mit der Opposition in den grossen Fragen mehr Einfluss. Warum wollen Sie denn in den Bundesrat? Blocher: Weil man mit dem Einfluss der Oppositionspartei nur in der Verhinderung etwas erreicht. Kreativ können wir nicht viel einbringen, weil wir die Vorlagen nicht selber erarbeiten können. Wir sind bereit, Regierungsverantwortung zu übernehmen. Haben Sie nicht einfach genug vom Kläffen? Blocher: Ich bin kein Kläffer. Ich bin ein hoch angesehener, respektierter Kritiker (lacht). Wenn ich Bundesrat werden muss, will ich. Wenn ich’s nicht werden muss, dann nicht.
16.11.2003