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Wirtschaft

25.07.2010

Depuis la crise de l Euro, nos voisins sont massivement surendettés, alors qu’ici, la Suisse va bien

Interview dans «Le Matin Dimanche» du 25.07.2010 Christoph Blocher, voilà une semaine que l’on débat sur l’Union européenne, votre thème de prédilection. Satisfait? Si vous le dites… Vous ne saviez pas sur quoi mener campagne en 2011, maintenant, vous avez votre thème électoral. On n’est pas encore en 2011, mais c’est sûr, l’adhésion à l’UE sera au cœur du débat lors de prochaines élections fédérales. Ce n’était pas vraiment le cas en 2007. Ce qui a changé, c’est qu’aujourd’hui, les proeuropéens de Suisse, d’autre part, et les pays de l’UE, de l’autre, sont devenus très nerveux. Ah oui? Depuis la crise de l Euro, nos voisins sont massivement surendettés, alors qu’ici, la Suisse va bien. Du coup, ils veulent augmenter la pression. Et les proeuropéens, en quoi seraient-ils nerveux? Ils le sont. Parce qu’ils voient bien que de plus en plus de gens sont opposés à l’adhésion. Les proeuropéens sont aussi obligés de reconnaître que la catastrophe économique qu’ils avaient prédite il y a vingt ans ne s’est pas réalisée. C’est même le contraire. Par rapport à 1992, où l’économie soutenait l’adhésion, et où les Romands étaient pour, le rejet est beaucoup plus net. Mais il s’agissait alors seulement de l’Espace économique européen, et non de l’Union européenne. Directement oui. Mais il é'tait connu, que une participation à l’EEE ne serait qu’une étape vers l’adhésion à ce qui était encore la Communauté économique européenne. Si l’on devait voter aujourd’hui sur l’adhésion, je vous garantie que le peuple suisse la refuserait massivement. Vous vous réjouiriez d’un vote sur la question? Bien sûr. Ce débat est fondamental; sinon le Conseil fédéral et l’administration feront tout pour que faire adhérer en douce, par la petite porte. Il faudrait peut-être même que l’UDC lance une initiative pour exclure l’adhésion à l’UE et à l’OTAN. Comment cela? Nous ne pouvons décemment pas lancer une initiative pour l’adhésion dans le seul but de la voir rejetée en votation. Mais nous pouvons faire l’inverse, c’est-à-dire proposer au peuple d’ancrer dans la constitution le fait que la Suisse ne peut adhérer à une organisation qui signifierait une perte substantielle de sa souveraineté. Nous sommes en train de vérifier avec des juristes comment il faut formuler cette idée. Car si on est trop précis, en nommant l’UE, on risque de se voir contourné le jour où celle-ci aura changé de nom. Et si on est trop général, ce n’est pas bien non plus. C’est votre idée? Il y a beaucoup de gens qui ont des idées à l’UDC. C’est surtout un merveilleux thème de campagne. Vous voulez rejouer la même pièce qu’en 1995 et 1999, quand l’UDC a massivement progressé. Le simple fait de maintenir nos 29% de 2007 serait déjà un petit exploit. Il sera difficile d’aller au-delà. On pourrait bien sûr être un peu plus gauche et vert ici ou là, pour séduire encore plus d’électeurs en 2011, mais ce serait courir à notre perte les fois suivantes. Nous restons sur le Lable "Suisse." Lundi à Bruxelles, la présidente de la Confédération Doris Leuthard s’est vue dire que la voie bilatérale arrivait à sa fin. Ce sont des sornettes qu’on entendait déjà il y a vingt ans. A l’époque déjà, le Conseil fédéral et des diplomates disaient qu’on ne pouvait pas conclure des accords bilatéraux. Depuis, on en a signé toute une série. Beaucoup trop à mon goût d’ailleurs. Et en plus, aujourd’hui, du point de vue de la Suisse, il n’y a aucun domaine où nous avons besoin vital d’un nouvel accord. Mais vous prétendez qu’il en aura d’autres? Bien sûr. L’Union européenne veut discuter de notre fiscalité? Eh bien faisons-le, mais demandons quelque chose en échange. La Suisse doit rester sereine et pragmatique. Il y a des choses que nous devons discuter avec les vingt-sept, et d’autres – la majorité peut-être – que nous pouvons régler de pays à pays. Le Conseil fédéral doit juste arrêter de tout céder dès qu’il est un peu mis sous pression. Comment cela? De l’Allemagne, qui veut un nouvel accord sur la double imposition, il faut par exemple demander des concessions sur le trafic aérien pour l’aéroport de Zurich et exiger qu’elle cesse d’acheter des données bancaires volées. Ce genre de méthode est digne d’un Etat très primitif. Reste que la pression sur la Suisse continue d’augmenter. Laissons-les d’abord venir avec des menaces concrètes, plutôt que de les anticiper et d’en inventer nous-mêmes comme le fait le Conseil fédéral. La Suisse, dans 20 ou 50 ans, finira forcément par adhérer à l’UE. Pourquoi? Voilà plus de 700 ans que ce pays existe et il se porte extrêmement bien. Et même si la Suisse le voulait, elle ne pourrait pas adhérer. Ou alors il faudrait renoncer à notre démocratie directe, au fédéralisme et à notre neutralité. La Suisse ne serait alors plus la Suisse. Et que dites-vous de l’idée de relancer l’EEE, comme le suggère Avenir Suisse? C’est absurde. Tout comme l’idée d’une EEE-light que l’on prête à Doris Leuthard. Qu’est ce que ça veut dire, light? Pour moi, l’EEE ou quelque chose du genre reviendrait à signer un contrat colonial, car il signifie la reprise automatique de pans entiers du droit européen. Lancer votre collègue Caspaar Baader en décembre, pour attaquer le siège socialiste que quittera Moritz Leuenberger, c’est votre idée aussi? La direction de l’UDC a décidé cette stratégie en avril. Si nous voulons être crédibles, en exigeant la concordance arithmétique, nous devons exiger un deuxieme siège au Conseil: L'UDC a aujourdhui un siège, avec 29%, les Socialistes ont 19%. Et en cas de double vacance au Conseil fédéral, avec un départ de Hans-Rudolf Merz? Le choix serait plus délicat. Le PS a certes plus de voix que le PLR, mais ce sont en premier lieu les socialistes qui nous ont enlevé notre deuxième siège, ça veut dire: qui ont éliminé la concordance. Alors? Laissons cela pour l’instant. De toute façon, Hans-Rudolf Merz ne démissionnera pas cet automne. On vous sent encore très impliqué dans la politique… J’y consacre 50% de mon temps. Vous avez dit que vous décideriez ce printemps si vous êtes candidat ou non au Conseil national. Est-ce sérieux, ou une boutade en réponse à une invention de journalistes? Le parti aimerait bien que je sois candidat. L’UDC zurichoise est convaincue que cela attirerait de nombreuses voix sur notre liste. Moi, je leur ai répondu que la chose était trop sérieuse et que je voulais me laisser du temps pour réfléchir. Vous savez, il y a bien plus amusant que de se morfondre en séance de commission à Berne. Mais? Je vois bien que si je veux avoir un maximum d’influence, par exemple sur le débat européen, c’est un avantage d’être élu. Le débat européen pourrait donc réveiller le vieux lion que vous êtes. N’êtes-vous pas fatigué de la politique? Comment se porte votre santé? Du point de vue du tempérament, je me sens plus frais que bien des parlementaires fédéraux. Pour ce qui est de ma santé, je me porte très bien. Ceux qui veulent me voir disparaître de la scène politique devront attendre encore. Et ensuite, il leur faudra accepter que, contrairement à ce qu’ils espèrent, l’UDC ne s’effondrera pas. --- ---- --  --- Votre fille, qui a repris la direction de votre entreprise EMS-Chemie, vient d’annoncer d’excellents résultats malgré la crise. Qu’est-ce qu’elle fait mieux que vous? Je ne sais pas ce qu’elle fais de mieux que moi, puisque je ne suis plus aux commandes de l’entreprise depuis presque sept ans. Mais c’est assez logique, puisque mes enfants sont beaucoup mieux formés que moi. Deux ont étudié l’économie à Saint-Gall, l’un est ingénieur chimiste et la troisième, qui a racheté Läckerlihuus, est ingénieure en produits alimentaires. En plus, j’en suis assez fier, ils ont tous repris le style de conduite de leur père. C’est-à-dire? Des mandats forts, de l’assurance dans la prise de décision grâce à l’examen de nombreuses variantes, la capacité à mettre en œuvre la stratégie et, enfin, celle de voir loin. Et ils vivent aussi pour l'entreprise. L’idée des polymères ultra résistants de EMS-Chemie qui font fureur actuellement dans l’industrie des téléphones mobiles, c’était votre idée? Il y a quinze ans déjà, nous avions dévelopée le concept de polymère pour remplacer le métal. Mais ces dernières années, Magdalena les a beaucoup fait évoluer. Elle pousse d’ailleurs beaucoup la recherche et le développement dans l’entreprise. --- --- --- Eric Woerth «Je n’ai pas suivi en détail ce qui arrive au ministre du français. Mais en politique, on a non seulement l’obligation d’être irréprochable, on n’a même pas le droit de laisser s’installer l’impression qu’on ait pu ne pas l’être. Et puis il y a une morale à deux vitesses: un politicien peut gaspiller des milliards sans se faire blâmer, mais s’il vole, ne serait-ce que 50 centimes, il court à sa perte.» Roman Polanski "Il ne fallait pas arrêter le cinéaste. D’autant qu’il était invité presque officiellement. Mais là, ce qui vient d’être fait pour sa libération, c’est une  décision politique. Ce n'est pas juste. Peu importe on ait donné une argumentation juridique." Bernard Rappaz «Avec sa grève de la faim, il a réussi a faire pression sur la justice pour obtenir des conditions de détentions moins strictes. Je ne crois pas qu’il faille une loi nationale pour régler ce genre de cas limites. Il faut chercher des solutions pragmatiques au cas par cas. Il faut évidemment protéger la vie, mais si quelqu’un est réellement décidé à se suicider, a faire pression on ne peut pas faire grand-chose contre»

20.07.2010

Leere Drohungen – die Anliegen der EU an die Schweiz sind zu gross

Interview mit der «Berner Zeitung» vom 20. Juli 2010 zum verschärften Ton der EU mit Mischa Aebi Herr Blocher, steht die Schweiz jetzt wieder in einer EU-Debatte, die diesmal tatsächlich in einem EU-Beitritt enden wird? Christoph Blocher: Nein, der EU wird die Schweiz sicher nicht beitreten. Warum nicht? Es ist klar, auch wenn Bundesrat und Parlament in die EU wollen - der Souverän, das Volk will das nicht - und wird es auch in Zukunft nicht wollen. Die Abneigung gegen einen EU-Beitritt hat in den letzten Jahren sogar massiv zugenommen Aber ein EWR-Beitritt, den Sie vor 18 Jahren erfolgreich verhinderten, hätte heute mehr Akzeptanz. Würden Sie einen solchen auch heute noch so vehement bekämpfen? Ja, ganz sicher. Denn der EWR-Vertrag ist ein Kolonialvertrag. Das heisst, die EU zwingt die EWR-Mitglieder mit dem Vertrag, einen grossen Teil der EU-Rechtsgebiete einfach zu übernehmen. Einen EWR-Beitritt kann nur jemand befürworten, der später auch in die EU will.  Das hat sogar der Bundesrat vor 18 Jahren ehrlicherweise festgehalten. Er sagte, einen EWR-Vertrag, bei dem man kein Vetorecht hat, kann man nur unterzeichnen, wenn man später in die EU geht. Deshalb hatte er damals konsequenterweise auch ein EU-Beitrittsgesuch eingereicht. Der EWR-Vertrag ist der Vorhof des EU-Beitritts. Nun sagt aber die EU, dass sie für weitere bilaterale Abkommen keine Schweizer Sonderwünsche mehr akzeptiert. Diese Drohung kann  die Schweiz doch nicht einfach ignorieren, oder? Das ist nichts Neues. Das sagten der Bundesrat und die EU schon 1992 vor der EWR-Abstimmung. Von der EU hörte man damals  wörtlich, bei einer Ablehnung des EWR-Vertrages werde es nicht mehr möglich sein, bilaterale Abkommen mit der EU zu schliessen. Sie nehmen diese Drohung der EU also nicht sehr ernst? Es waren damals leere Drohungen, wie sich später herausstellte. Und es sind auch diesmal leere Drohungen. Die EU könnte es sich gar nicht leisten, mit der Schweiz keine Abkommen mehr abzuschliessen. Zu gross sind die Anliegen, die die EU selber an die Schweiz hat. Zum Beispiel? Denken Sie nur etwa an das Steuergesetz oder an das Bankgeheimnis. Wenn die EU solche Punkte regeln will, braucht sie einen Vertrag. Die EU kann dort ihre Anliegen einbringen und die Schweiz die ihren. Der Rest ist Verhandlungssache. Aber hätte die EU als viel stärkerer Partner nicht die ungemein besseren Karten bei solchen Verhandlungen? Nein, nein. Es gibt gar keine Verträge, die wir zum Überleben als unabhängiger Staat brauchen würden. Die Schweiz will aber derzeit ein neues Elektrizitätsabkommen und ein Landwirtschaftsabkommen mit der EU aushandeln. Da kann ich nur sagen: Hoffentlich schliessen wir diese Abkommen nicht ab. Die Schweiz als Wasserschloss Europas ist in Sachen Elektrizität ein starker Standort. Er  würde mit einem Elektrizitätsabkommen nur geschwächt. Auch das Landwirtschaftsabkommen ist für die Schweiz nicht von grosser Bedeutung. Es ist definitiv nicht überlebensnotwendig. Sie würden also die neuen Drohungen der EU einfach ignorieren? Nein, ignorieren würde ich sie nicht. Man ist ja anständig. Aber man muss der EU von Anfang an deutlich machen, dass wir ein souveräner Staat bleiben werden und weiterhin auf Basis einzelner bilateraler Verträge verhandeln wollen. Aber ist es nicht auch für die Schweiz nachteilig, dass  sie fortlaufend EU-Rechtsnormen übernehmen muss und nichts dazu sagen kann, weil sie nicht Mitglied ist? Leider ist es so, dass die Schweiz läppischerweise viel zu viele Normen einfach übernimmt. Das müsste sie  nicht. Sie tut es nur, weil unsere Beamten mit der Lupe suchen, wo es noch irgendwo ein  EU-Recht gibt, das vom Schweizer Recht abweicht. Bundespräsidentin Doris Leuthard signalisierte der EU gegenüber ein Entgegenkommen, indem sie eine gemeinsame Arbeitsgruppe ins Leben rief, welche nach neuen gemeinsamen Wegen suchen soll. Ist das ein Bückling? Nein, wenn die EU eine solche Arbeitsgruppe will, dann kann man nicht einfach Nein sagen. Man muss ja reden miteinander. Falsch ist hingegen die Formulierung zur Konstituierung dieser Arbeitsgruppe. Die Frage ist, was für ein Verhandlungsmandat die Arbeitsgruppe hat. Inwiefern? Das Verhandlungsmandat muss von Anfang an klipp und klar ausschliessen, dass an der Souveränität der Schweiz gerüttelt wird. Andernfalls müsste die SVP sofort das Vorgehen der Arbeitsgruppe aktiv und vehement bekämpfen. Was könnte denn das beste Resultat sein, das diese Arbeitsgruppe erreichen kann? Das beste wäre, wenn  die EU und die Schweiz sich schliesslich gegenseitig ihre Unabhängigkeit und ihre Souveränität anerkennen. Und dass man zum Schluss kommt, dass die beiden Länder auf Basis bilateraler Verträge in Freundschaft leben können, so wie das mit anderen Staaten ja auch funktioniert. Ein weiterer Punkt: Offenbar will die EU von der Schweiz bereits wieder eine Kohäsionsmilliarde fordern. Was sagen Sie dazu? Wir sind der Meinung, dass es gar keinen Grund gibt, eine weitere Kohäsionsmilliarde zu zahlen. Diese Kohäsionsgelder hat die EU geschaffen, um die neuen EU-Staaten besser in die EU eingliedern zu können. Aber wir sind ja gar nicht in der EU. Weshalb sollten wir Verpflichtungen haben bei der Eingliederung dieser neuen EU-Länder? Es war bereits ein Fehler, dass wir die letzte Kohäsionsmilliarde bezahlt haben. Damals hat der Bundesrat gesagt, das sei gut für die Schweizer Wirtschaft. Die Wirtschaft hoffte auf grosse Aufträge aus den neuen EU-Staaten. Doch diese grossen Aufträge sind ausgeblieben. Zudem wehre ich mich dagegen, dass wir Staaten Gelder geben, damit unsere Schweizer Industrie Aufträge bekommt. Wir wollen doch unsere Produkte im Ausland verkaufen, weil wir eben die besseren Produkte haben. Was sagen Sie dazu, dass  nun plötzlich auch die bürgerliche Vereinigung Avenir Suisse auf EWR-Kurs einschwenkt? Da muss man aufpassen. Die Studie, die dies befürwortet, kommt nicht direkt von der Avenir Suisse. Sondern? Herausgeber ist Avenir Suisse und die NZZ. Aber es gibt lediglich die Meinung von Personen - vor allem von  Professoren - wieder. Es sind die bekannten Positionen der alten EU-Beitrittsbefürworter. Nichts neues unter der Sonne! Ich bin aber unter dem Strich dankbar, dass das Buch publiziert wird. Dank ihm findet jetzt endlich wieder eine EU-Debatte statt, die eigentlich dauernd laufen sollte. Denn je tiefer man darüber diskutiert, desto mehr merkt man, dass der EU-Beitritt ein oberflächliches bürokratisches Anliegen ist. Sie sollten sich auch deshalb freuen, weil die Diskussion für die SVP ein ideales Thema ist  für den bevorstehenden Wahlkampf. Hoffen wir es. Die EU-befürwortenden Parteien werden ihre Leute mobilisieren und wir die unseren. Aber im Moment sind jene,  die in der EU-Frage auf unserer Seite stehen in der Mehrzahl. Wahrscheinlich werden aber die Mitteparteien vor den Wahlen 2011 nicht mehr zum EU-Beitritt stehen, aber nach den Wahlen das Gegenteil tun. Stärkt nun die neu aufflammende EU-Debatte Ihren Willen, nächstes Jahr wieder für den Nationalrat zu kandidieren? Ja, das ist so. Wenn ich mir überhaupt überlege, noch einmal zu kandidieren, so wird die EU-Debatte die Hauptmotivation sein. Die EWR-Abstimmung war die wichtigste Abstimmung des letzten Jahrhunderts, sonst wäre die Schweiz in der EU-Krise und müsste vor allem Misswirtschaften finanzieren. Die dank der EWR-Abstimmung auf-rechterhaltene Souveränität wollen wir in diesem Jahrhundert nicht verkalbern. Das  ist für das Wohlergehen der Schweiz zentral. Das heisst, es ist sehr wahrscheinlich, dass Sie nun kandidieren? Ich werde mich erst im Frühling entscheiden.

01.07.2010

Il était un patriot Suisse

Le Matin, Première Juillet 2010 - Déclaration sur la mort de Nicolas Hayek «Nicolas Hayek et moi, nous nous connaissions depuis plus de 40 ans. Entrepreneurs tous les deux, nous avons eu des parcours assez proches. En 1983, j’ai racheté EMS-Chimie pour sauver une industrie en difficulté. Peu de temps après, M. Hayek s’est investi pour la sauvegarde de l’horlogerie suisse. A l’époque, nous avons eu des contacts réguliers. Par la suite, il a souvent lutté à mes côtés. Il me disait : «Je suis avec vous. C’est très bien d’avoir des entrepreneurs en politique ». Nous n’étions pas d’accord sur tout. Mais, comme moi, il était favorable à la souveraineté de la Suisse et opposé à une entrée dans l’Union Européenne. Il était un patriot Suisse. Notre dernier combat ensemble remonte à l’année passée. Il m’a écrit une lettre enflammée pour me dire que la Suisse allait droit à la faillite si rien n’était fait contre les trop grosses banques. Je lui ai dit que je partageais son point de vue. Nous avons alors décidé d’organiser une conférence de presse ensemble. Il m’a dit qu’il tâcherait de convaincre d’autres entrepreneurs de se joindre à nous. Je lui ai dit : « M. Hayek, si vous arrivez à persuader dix entrepreneurs de venir, je vous offre du vin jusqu’à la fin de vos jours !» Plus tard, il m’a avoué qu’il n’en avait pas trouvé un seul. Alors, nous avons fait la conférence tous les deux, avec M. Levrat. Puis on a bu une bonne bouteille ensemble, et c’est lui qui l’a payée ! Cette anecdote montre bien quel genre d’homme était Nicolas Hayek. Lorsque quelque chose lui déplaisait, il n’hésitait jamais à décrocher son téléphone. Il avait un style direct, souvent impulsif. C’était un entrepreneur engagé qui s’impliquait avec le cœur, la tête, le corps. »

01.06.2010

Eine Schlamperei von A bis Z

Interview zum Staatssvertrag in der Mittelland Zeitung vom 01.06.2010 mit Martin Rupf Herr Blocher, was sagen Sie zum Inhalt des GPK-Berichts, soweit Sie diesen überblicken? Christoph Blocher: Es ist das heraus gekommen, was ich erwartet habe. Nämlich? Blocher: Eine Schlamperei von A bis Z. Was die SVP schon damals, als der Bundesrat die ersten knapp 300 Kundendaten herausgegeben hat, bekannt gegeben hatte. Wo genau hat der Bundesrat Ihrer Meinung nach geschlampt? Blocher: Keine saubere Projektführung, kein Terminplan in der Verwaltung und mit dem Bundesverwaltungsgericht. Am Schluss reichte die Zeit nicht mehr, um die Dossiers zu bearbeiten und man gab sie rechtswidrig hinaus. Wie hätte das Debakel Ihrer Meinung nach vermieden werden können? Blocher: Es braucht weder eine Verwaltungsreform noch mehr Staatssekretäre. Sondern es braucht nur Bundesräte und eine Verwaltung, die ihre Arbeit so machen, wie sich das gehört. Im Bericht heisst es, der Bundesrat habe sich vom Finanzplatz instrumentalisieren lassen. Ihre Einschätzung? Blocher: Klar hat der Finanzplatz versucht, den Bundesrat zu beeinflussen. Das macht eigentlich auch nichts. Wie bitte? Blocher: Viele Verbände und Interessensgruppen versuchen, auf die Politik Einfluss zu nehmen. Längst nicht alle, die mit einer hohlen Hand ums Bundeshaus rumstreichen, sind Clochards. Entscheidend ist, dass der Bundesrat dem Einfluss nachgegeben hat – ja nachgeben musste. Wieso hat der Bundesrat nachgegeben? Blocher: Die zwei Schweizer Banken sind so gross, dass man sie nicht fallen lassen durfte, weil das die Schweizer Wirtschaft in den Abgrund gezogen hätte. Deshalb muss das "To-big-too-fail"-Problem endlich gelöst werden. Mit einer Holdingstruktur? Blocher: Ja. Unser Modell sieht zum Beispiel eine UBS USA, eine UBS China, eine UBS Schweiz etc. vor. Diese ausländischen Einheiten dürfen finanziell nicht verknüpft sein. Dann könnte eine ausländische Einheit notfalls Konkurs gehen, ohne dass die Schweiz UBS davon betroffen wäre. Zurück zum GPK-Bericht. Braucht es jetzt noch eine PUK? Blocher: Ja. Die Prüfungskompetenz einer PUK reicht viel weiter als diejenige der GPK. Welche Fragen könnten dann noch beantwortet werden? Blocher: Die PUK hat ähnliche Kompetenzen wie ein Gericht, nur leider besteht sie aus Parlamentariern (lacht). Ganz entscheidend ist die Klärung der Frage, ob die Aufsichtsbehörde eine gute Arbeit gemacht hat oder nicht. Ich bin überzeugt, eine vom Bund gewählte Aufsicht ist bei der heutigen Bankenorganisation nicht in der Lage, eine Grossbank wie die UBS mit all ihren Auslandtätigkeiten zu überwachen. Der GPK-Bericht kritisiert vor allem Finanzminister Hans-Rudolf Merz. Ist sein Rücktritt nun überfällig? Blocher: Natürlich trägt Hans-Rudolf Merz eine grosse Verantwortung in dieser ganzen Angelegenheit. In die Pflicht zu nehmen ist aber auch der Bankenausschuss (Merz, Calmy-Rey und Widmer-Schlumpf) und ebenso der Gesamtbundesrat, die es verpasst haben, Merz kritische Fragen zu stellen, einen sauberen Ablauf zu verlangen und die Verantwortung zu übernehmen. Mit Rücktrittsforderungen gegenüber einzelnen Personen ist es nicht getan. Die Schlamperei ist die Folge des schönrednerischen, süsslichen Kollegialprinzips ohne persönliche Verantwortung für das Ganze.

23.05.2010

Wir wählen zwischen Cholera und Pest

Interview im «SonntagsBlick» vom 23. Mai 2010 mit Hannes Britschgi Herr Blocher, bis jetzt war die SVP strikt gegen den Staatsvertrag. Warum? Christoph Blocher: Der Vertrag ist und bleibt eine Katastrophe: Für die USA ist er rechtsgültig, weil der Bundesrat  keinen Vorbehalt einfügen liess. Keinen bezüglich einer gerichtlichen Überprüfung, keinen bezüglich der Genehmigung durch das Parlament. Der Vertrag aber verletzt ganz massiv schweizerisches Recht. Warum sind Sie jetzt plötzlich bereit, diesem Vertrag zuzustimmen? Dieser Vertrag wird genehmigt, entweder als alleiniges Übel mit uns oder der SP, mit zusätzlichem Unsinn. Wir wählen zwischen Cholera und Pest. Erklären Sie uns die Pest! Wenn wir ablehnen, stimmt die SP dem Vertrag zu, aber nur wenn eine neue Unternehmenssteuer bewilligt wird. Sie meinen die Boni-Steuer? Zur Tarnung sagt man «Boni-Steuer». Dabei werden gar keine Boni besteuert. Das Unternehmen wird besteuert. Deshalb sind die Manager für diese Steuer. Sie kriegen ihre Boni und zahlen trotzdem nicht mehr Steuern. Die Boni gehen auch nicht zurück. Die Boni sollen  aus dem Gewinn des Unternehmens bezahlt werden. Das geht also den Aktionären ab, zum Beispiel den Pensionskassen, die beteiligt sind. Der Bundesrat hat aber der Erpressung durch die SP nachgegeben, obwohl er  eigentlich gegen die Boni-Steuer ist.. Das darf nicht sein? Wenn die SVP den US-Vertrag ablehnt, wird also nicht nur der himmeltraurige Vertrag genehmigt, sondern eine weitere Dummheit - die zusätzliche Unternehmenssteuer. Dazu kommt: Nur mit der SVP wird gesorgt, dass solche schädlichen Verträge nicht mehr abgeschlossen werden. Sie und die SVP stossen sich vorallem an der Boni-Steuer. Aber von Obama bis Europa wollen alle eine solche Steuer. Nur die Schweiz soll sich dagegenstemmen? Nehmen Sie diese Staaten nicht zum Vorbild. Rund herum sind bald alle Pleite, vor allem auch die USA. Diese Staaten wollen die Kassen füllen, darum sprechen auch sie von Boni-Steuern! Die SVP hat ein klares Konzept zur Bekämpfung der Boni-Missbräuche. Wenn der Staatsvertrag im Parlament - neu also mit Unterstützung der SVP- genehmigt wird, werden Schweizer Bürger der amerikanischen Justiz ausgeliefert. Können Sie das verantworten? Nein, aber ich habe leider keine Möglichkeit das zu verhindern. Die SP sagt: Schaut die SVP will im Kampf gegen die Boni-Steuer das Bankgeheimnis opfern? Nicht wir, sondern die SP. Und erst noch mit zusätzlich anderem Unsinn. Manchmal muss man im Leben für etwas Schlechtes stimmen, nur um noch grösseres Übel zu verhindern. Die FDP sagt Ja zum Staatsvertrag, will ihn aber nicht dem fakultativen Referendum unterstellen. Das geht nicht. Der Beschluss zur Genehmigung dieses Staatsvertrages  setzt andere Gesetze ausser Kraft, nämlich die, die heute gelten. Also muss er zwingend dem Referendum unterstellt werden. Wird jemand das Referendum ergreifen wollen? Ich weiss es nicht, glaube es aber kaum. Sie haben sich ja auch schon getäuscht und zwar bei den eigenen, jungen Parteimitgliedern! Kann schon sein. Dann wird er halt ergriffen. Dann gibt es eine Volksabstimmung. Das wäre gar nicht so schlecht, aber es wird nicht dazu kommen. Vor ein paar Tagen wurde ein neuer SRG-Generaldirektor gewählt: Roger de Weck - ein treuer wie scharfer SVP- und Blocherkritiker. Das ist auch der einzige Grund, warum er gewählt wurde. Es ist das letzte Aufbäumen der Gut-Menschen-Clique, die gesehen hat, dass in der Schweiz niemand mehr Ernstzunehmende in die EU will - ausser de Weck. Man hofft wohl auf einen voraus eilenden Gehorsam nach unten. Das heisst Ausgrenzung der SVP am Monopolfernsehen. Hat sich die SRG eine politische Hypothek im rechten Lager angeschnallt? Ich hätte geraten, nicht einen solch parteiischen Mann zu wählen. In einer solchen Rolle muss der Chef für alle Seiten schauen. Ist es denn nicht hervorragend, dass das publizistische Projekt SRG einen publizistischen Kopf gekriegt hat. Jetzt haben Sie dort einen brillianten Gegner? Wäre alles schön und gut. Er vertritt aber eine Position, die die andere Meinung nicht zulassen will. Er ist im «Club helvétique» und im Verein «Unser Recht». Die wollen sagen, über was das Volk abstimmen darf und über was nicht. Die sind gegen die direkte Demokratie. Man will eine „Gutmenschen-Diktatur“ einrichten. Er hat seine Mitgliedschaft im «Club helvétique» sistiert. Eben nur sistiert! Gesinnung bleibt – auf dem Papier verschwindets. Und dieses Wahlprozedere! So wie wir zur Volkswahl des Bundesrates greifen müssen, so werden wir auch hier die Bürger  einschalten müssen: Das TV-Publikum braucht mehr Einfluss. Auch bei den Gebühren. Die SVP nimmt sich diesem Problem an. Ende mit „Sauhäfeli – Saudeckeli“. Was kann das konkret heissen? Ich bin überzeugt: das Deutschschweizer Fernsehen braucht keine Gebühren. Die Werbung genügt. Die Welschen sowie die italienische und rätoromanische Schweiz können wir aus der Bundeskasse unterstützen. Gegen einen Service Publique für die Minoritäten habe ich nichts einzuwenden. Unsere Gebührengelder gehen ins Welschland sowie in die italienische und rätoromanische Schweiz. Wir haben aber keine Kontrolle. Und wer bestimmt die Gebühren? Der Bundesrat mit der SRG. Bei den Steuern …….  . Nur Volk und Stände! 0,4 Prozent Mehrwertsteuer macht für die Leute weniger aus als die Radio- und Fernsehgebühren. Das aber musste vor Volk und Stände. Faktisch werden in Zukunft Herr de Weck und sein Freund Leuenberger die Radio- und Fernsehgebühren bestimmen. Bundesrat Ueli Maurer steckt mit seiner Armee im Tief. Wo liegt das Problem? Er musste ein neues Leitbild entwerfen. Jetzt liegt ein Sicherheitspolitischer Bericht vor, bei dem man das Gefühl kriegt, zwei hätten ihn geschrieben: Der erste Absatz ist für die Landesverteidigung, der zweite nur für Auslandeinsätze. Jetzt muss er ein Armeepapier machen. Ich hoffe, er hat die Kraft zu echten Varianten. Er will «die beste Armee der Welt». Richtig: Die beste Armee zur Verteidigung des Landes. Also aufhören mit sinnlosen Auslandeinsätzen, dem Liebäugeln mit der Nato. Wir müssen uns wieder auf die Schweiz konzentrieren. Müssen uns fragen: Was ist ein möglicher Krieg? Was heisst heute der Cyber-War? Sie meinen also gar nicht mehr mit Panzer, Flugzeuge und Abwehrraketen aufrüsten? Moment: Rundherum verschuldete Staaten, die geklaute Daten kaufen. Da ist es ein kleiner Schritt, um bei Banken einzubrechen, um Daten direkt zu holen und als nächstes wohl die Bundeskasse, Die Schweiz und ….. Wir müssen uns vorbereiten mit einer Armee, die rasch mobilisiert werden kann, wenn die Polizei überfordert ist. Da braucht es viele Soldaten, die man rasch aufbereiten kann. Sie sehen unsere eigenen Nachbarn ins Land kommen, um unsere Banken zu knacken. Eine wilde Vorstellung! Sie lachen! Hätten Sie sich vor vier Jahren vorstellen können, dass unsere Nachbarn geklaute Bankdaten kaufen? In der Kriegsvorbereitung müssen Sie damit rechnen, dass das technisch mögliche auch tatsächlich möglich ist.